La région d’Annapurna au Népal

Si vous me demandiez de décrire la région d'Annapurna de l'Himalaya en quelques mots, je dirais “des rhododendrons roses et des vues de camp de base à faire rêver”. La meilleure période pour visiter ? Le printemps. C’est le moment où la magie des montagne se manifeste avec des arbres florissants qui poussent partout sur les collines.

Rhododendrons et autres arbres en fleurs dans la région d'Annapurna au printemps.

Le trek du circuit d'Annapurna, surtout au début, est assez difficile avec beaucoup d'escaliers à monter jusqu'à Ghorepani. Les matins sont froids et parfois neigeux ou brumeux. Sortir du sac de couchage demande une bonne dose de motivation, principalement parce que la première chose à faire est de mettre vos chaussures froides. Le petit déjeuner ne dure pas longtemps, mais il est super important de bien préparer votre esprit et votre corps pour les 5-6 heures de trek dans la journée. L'atmosphère dans les maisons de thé est assez joyeuse et positive, tout le monde fait des blagues.

La porte d'accueil de Ghorepani Poon Hill.

Ensuite, le trek commence. Les altitudes himalayennes ne sont pas une blague et pendant le trekking, vous serez plusieurs fois essoufflé. De plus, avec moins d'oxygène que ce à quoi vous êtes habitué, votre cerveau commence à fonctionner différemment. J'ai remarqué que mes pensées oscillaient entre le réel et le surréel. Autre chose, l'Himalaya a changé pour moi l'idée de ce qu'est une personne forte. Si vous n'avez jamais vu les sherpas en action, vous serez surpris par leur force et leur résilience. De nombreux sherpas tiennent des records Guiness pour leurs accomplissements dans l'alpinisme, mais ils sont toujours très humbles car ils respectent la montagne avant tout.

Le camp de base d'Annapurna, connu parmi les Népalais sous le nom ABC.

Et enfin, une petite note sur les nuits dans l'Himalaya. Ah les nuits. Les maisons de montagne accueillantes où le dîner est toujours du Dal Bhat et les conversations autour du feu sont longues. C'est une humilité d'être sous un ciel clair, dans l'étreinte de hauts sommets, avec rien pour déranger le silence, sauf le vent qui caresse les arbres. Quand la nuit est claire, votre vue est saturée de millions d'étoiles, une vue qui restera certainement gravée dans votre cœur pour toujours.

Le printemps en fleurs, Annapurna, Népal.

Le printemps en fleurs, Annapurna, Népal.

Je me souviens de mon retour au “monde réel” et de l'impression que la vie en ville n'était qu'une simulation. Le contraste entre le ciel ouvert des montagnes et la ville surpeuplée était si grand que je me suis demandée “est-ce vraiment là que vivent les humains ?” Là, justement, ce point de confusion était pour moi le point le plus beau du voyage. Vous voyez, nous faisons toutes sortes de choses pour nous lancer des challenges dans “la vie normale”. Mais dans les espaces sauvages éternels de l'Himalaya, tout dépasse l'ordinaire. Je crois que tous ceux qui y sont déjà allés ne peuvent pas oublier leur voyage et, oserais-je dire, ils ont envie de vivre à nouveau cette même aventure.

Camp de base d'Annapurna, Népal.

Camp de base d'Annapurna, Népal.

Droits d'auteur © Alex Kovacheva, Nomad Photos. Tous les droits sont réservés.

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