L'art sacré du Népal
Connaissez-vous ce curieux sentiment de bonheur de découvrir les photos de quelque chose que vous avez oublié d'avoir pris il y a longtemps ? Eh bien, c'est ce qui m'est arrivé quand j'ai sorti de l'archive et regardé les photos que j’avais prises au Népal en 2018. J'avais oublié que j'avais visité plusieurs monastères bouddhistes dans la montagne de l'Himalaya, mais dès que j'ai vu les photos, j'ai eu un flash-back de ce que j'ai ressenti en les prenant : une curiosité sincère mélangée avec un émerveillement.
Pour ma part, je n'ai jamais rien vu de tel que l'art des monastères sacrés des montagnes du Népal, et je ne connais pas non plus le symbolisme qui est derrière les images ici. Il doit y avoir d'autres lieux de ce type en Inde et au Tibet. Les images de cet article proviennent de temples bouddhistes et hindous non nommés au Népal. La plupart du temps, je les ai prises dans une lumière très faible et sans tripode. J'ai arrêté mon souffle et j'ai essayé de rester aussi stable que possible. Pourquoi faire tant d'efforts pour une photo ? Vous voyez, quand je suis confronté à un art d'une grande richesse, je souhaite l'honorer en prenant une photo qui montre toute son importance de la meilleure façon possible. C'est pourquoi j'ai publié cet article.
Maintenant, essayez de revenir avec moi au moment où ces quelques photos ont été prises. Imaginez ceci. La mère des montagnes, l'Himalaya, vous entourant de sa beauté sauvage et indomptée. Il fait froid, il neige et il y a environ 4000m d'altitude. De temps en temps, parmi ces hauteurs, vous trouvez des villages avec des habitants indigènes sherpas. Et dans certains de ces villages, il y a des monastères bouddhistes népalais sacrés où peu de moines vivent. Ces endroits sont si éloignés et si peu visités que dans le silence à l'intérieur, on peut presque entendre son propre rythme de cœur. En entrant, vos yeux ont besoin de s'adapter au noir, car il n'y a pas d'électricité et peu de lumière passe par les petites fenêtres. Vous pouvez voir la vapeur de votre propre souffle dans l'obscurité et le froid. Vous pouvez sentir l'odeur du bois et de l'encens. Enfin, une fois que vos yeux se sont adaptés au noir, l'art bouddhiste le plus caractéristique prend forme devant vous. Vous voilà donc, un être humain d'une culture étrangère face à ces murs remarquables et colorés datant de temps anciens et peints par des moines bouddhistes. Le temps s'arrête. Et il n'y a rien d'autre que votre cœur qui bat en ce moment même.